La gestion du parc arboré continue

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Nous avons encore tous en tête l’accident qui s’est déroulé début octobre place de la révolution où un arbre malade, expertisé et non classé comme tel par l’ONF (Office National des Forêts), est tombé sur une voiture, emporté par des vents violents. Et si la ville de Carmaux, n’a pas attendu cette affaire pour faire entretenir son parc arboré et diagnostiquer ses arbres, il apparait aujourd’hui encore plus important d’y accorder une vigilance accrue.

Plusieurs diagnostics ont été réalisés depuis 2015, et 58 arbres ont déjà dû être abattus en 2017 en raison de défauts irrémédiables ou de leur dangerosité.
Aucun arbre de la ville n’est coupé sans raison et il est important d’avoir conscience qu’un arbre en milieu urbain vit moins longtemps en bonne santé qu’un arbre en forêt. Aussi, il est nécessaire de les surveiller, et éventuellement de les enlever quand ils deviennent dangereux pour la population.

En 2019, 98 arbres préoccupants ont eu besoin d’expertises approfondies et outillées. Aujourd’hui, d’après les résultats de l’ONF, ce sont 39 d’entre eux qui ont été déclarés dangereux et qui doivent être abattus à court terme. La campagne débutera fin novembre.
L’arbre le plus remarquable à enlever sera un platane centenaire au parc du Candou. Expertisé en 2002, 2007, 2015 et 2019, il a été examiné par tous les moyens existants (pénétromètre et test de traction). Depuis une dizaine d’année, il est malheureusement attaqué par un champignon lignivore (Inonotus hispidus) dans une racine charpentière mais aussi par un champignon lignivore racinaire (Haplopore du frêne). Au vu de ce diagnostic, l’opération d’abattage doit être réalisée dans les plus brefs délais.


Politique de replantation : « Un patrimoine arboré qualitatif, et non plus quantitatif »

Ces campagnes d’abattage d’arbres dangereux permettent également de mener une réflexion globale quant à leur renouvellement. En effet, plutôt que de se contenter de recréer le même parc arboré, le service espaces verts de la ville préfère une plantation raisonnée. Leur devise :
« planter le bon arbre au bon endroit ».

Les arbres abattus, souvent plantés proches les uns des autres (ou par semis naturel) ne respectent pas leurs dimensions futures. Le volume aérien disponible n’étant plus suffisant, les replantations ne sont pas systématiques. Ce choix permet à leurs congénères de se développer dans de meilleures conditions.
En parallèle, afin de dessiner un parc arboré remarquable, le service espaces verts privilégie, dès que possible, la replantation de grands spécimens. Concrètement, l’entrée sud de la ville est composée de trois tulipiers de Virginie, en remplacement des 14 pruniers pourpres vieillissants. Ces trois arbres remarquables atteindront 30m de haut et 10m de large et offriront ainsi une belle zone ombragée.

De 2018 à 2020, la ville a dû enlever 184 arbres pour diverses raisons (champignons, état de santé, dangerosité) mais ce ne sont pas moins de 156 nouveaux qui les ont remplacés et pour la plupart, de futurs arbres remarquables (tilleul à petites feuilles, tilleul argenté, sophora du Japon, platane).

Les 39 arbres dangereux concernés par cette campagne d’abattage de 2020 sont situés :

  • Dans les parcs du Candou, du Cérou et Jean Jaurès
  • Sur la place Jean Jaurès
  • Sur le boulevard Barbusse
  • Dans la cité Gourgatieu
  • Dans le complexe sportif Jean Vareilles
  • Dans l’école maternelle Jean Jaurès
  • Dans le centre aéré du Puech de la Joie